ORPHX
Depuis de nombreuses années, Orphx crée une fusion unique entre rythmes percutants et textures bruitistes, combinant la propulsion du techno aux techniques expérimentales et aux thématiques critiques de la musique industrielle. Explorant différents genres et scènes musicales depuis plus de trois décennies, le projet est passé des paysages audio/visuels dans les clubs et galeries d’art locaux des années 90 à des tournées à travers l’Europe, jusqu’à une décennie marquée par des performances dans les clubs techno, festivals et événements underground du monde entier.
Fondé en 1993 par Rich Oddie, Christina Sealey et Aron West, le trio propose à ses débuts des performances improvisées inspirées de la musique industrielle originelle et des nouvelles vagues de bruit venues d’Europe et du Japon. Après plusieurs cassettes publiées sur leur propre label Xcreteria, West quitte le projet pour se consacrer à Tropism, son projet bruitiste, tandis qu’Oddie et Sealey orientent Orphx vers une esthétique plus rythmique. Leur son distinctif combine rythmes puissants superposés, paysages sonores modulants, voix et échantillons traités, pour explorer des thèmes liés à la lutte personnelle et au contrôle social. Ces premières œuvres ont été récemment remises en lumière via des rééditions sur Hospital Productions, Mannequin Records et le label Ekstasis d’Oddie.
À la fin des années 90, Orphx s’inspire des marges les plus expérimentales du techno, de l’électro et du dub. Entre 1997 et 2008, le projet devient l’effort studio solo d’Oddie, tandis que les performances live restent collaboratives. En collaboration étroite avec le label allemand Hands Productions, le duo se forge une réputation internationale comme l’un des pionniers de la scène européenne « rhythmic noise ». Depuis une quinzaine d’années, Oddie et Sealey collaborent à nouveau sur scène et en studio, touchant à la fois les publics techno et industriel grâce à une série de sorties acclamées sur le label Sonic Groove, ainsi qu’à des remixes pour une large palette d’artistes, parmi lesquels Conrad Schnitzler, Front Line Assembly, Nomeansno, Oscar Mulero, Perc, Drumcell et Svreca.
Orphx a affiné son approche au fil des années et de l’évolution de ses outils : des bandes magnétiques aux instruments faits maison, en passant par les séquenceurs logiciels, pour finalement revenir à une approche hardware avec l’adoption des synthétiseurs modulaires par Sealey en 2008. Oddie et Sealey sont reconnus pour leurs performances live improvisées, mêlant synthétiseurs modulaires, boîtes à rythmes, traitements logiciels et voix. Ils ont tourné en Europe, en Amérique du Nord, au Japon et en Chine, et se sont produits dans de nombreux festivals internationaux tels que Berlin Atonal, Forte, Katharsis, Labyrinth, Mutek, Ombra, Rural, Voltage et Unsound. Ils sont aussi régulièrement invités dans les hauts lieux du techno mondial comme le Berghain, le Khidi ou le Tresor.
Leur travail a été présenté dans des bandes sonores de films et documentaires, dont I Dream of Wires (2014), sur le retour des synthés modulaires, et Soundtrack for the Urban Decay (2015), sur l’histoire de la musique industrielle. Ces dernières années, Orphx développe de nouvelles performances audio/visuelles utilisant l’infrason et des systèmes multi-canaux, en collaboration avec l’artiste vidéo Patrick Trudeau et l’Institut de musique et de l’esprit de l’Université McMaster. Leurs projets parallèles incluent Eschaton (Orphx + Ancient Methods), Ontario Hospital (Rich Oddie + Huren), Orphx + JK Flesh (Justin Broadrick de Godflesh) et Oureboros (Rich Oddie + Aron West).
